A l'horizon
Et tu t'en vas, loin,
Sans jamais te retourner, tu t'en vas,
En direction d'un horizon lointain,
Tu es parti, me laissant las,
J'espère avoir été un cobaye utile,
Et qu'à tes yeux, jusqu'au bout, mon rêve soit resté futile,
Tu as préferé te couper aux ustensiles,
Ton sang, aussi gras que l'huile.
J'aurais préferé partir,
J'aurais préferé souffrir,
Mais tu t'en vas,
Et dans la joie,
Tu oublies ceux qui furent là avant,
Tu oublies, en te repantissant,
Tu oublies ceux qui étaient tes amis,
Tu oublies, mourrant dans l'ennui.